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Hier soir, j’étais confortablement installée dans mon lit, en train de lire un ouvrage sur l’Afrique. 

Quand soudain, je me suis pris une énorme gifle qui m’a laissée bouche bée pendant plusieurs minutes ! 

C’est une image bien sûr, car on ne m’a pas -littéralement- giflée…

Disons plutôt que j’ai reçu une leçon de vie dont je me souviendrai toujours.

Le genre de leçons qui vous fait remettre en question vos convictions les plus profondes.

Vous allez vite comprendre…

Mais avant de vous en dire plus, permettez-moi de vous poser une petite question (et pardon si celle-ci vous paraît indiscrète) : 

Étiez-vous puni(e) quand vous étiez enfant ? 

Il y a de fortes chances que vous répondiez “Oui” à cette interrogation. 

Car dans notre société occidentale, la punition est une méthode d’éducation à part entière qu’on applique depuis des siècles.

Dans le texte “Les Lois” de Platon, on apprend même que – sous l’Antiquité – n’importe quel citoyen pouvait punir un enfant qui se comportait mal…

Et ce, même sans aucun lien de parenté ! 

La punition est ancrée dans nos mœurs, et ce n’est pas près de changer si vous voulez mon avis… 

Car ce mode de fonctionnement s’applique bien au-delà de la petite enfance et du noyau familial ! 

Il suffit de voir comment s’organise notre vie en société : tout citoyen qui commet une faute (grave ou non), est automatiquement sanctionné…

Des textes de loi ont été conçus pour que chaque cas de figure soit associé à une “punition” précise ; 

Des prisons ont été bâties pour que les coupables soient condamnés de façon très concrète et soient isolés du reste de la société ; 

Dans le tribunal médiatique, on n’hésite pas à lyncher ceux qui ont “péché”, même si cela relève de la vie privée. 

Pour nous, tout ceci est normal. 

Comme on a grandi avec ce système de valeurs, on ne le remet pas spécialement en question…

Pour nous, il n’y a pas d’autre façon de faire parce que c’est celle qu’on a toujours connue.

Mais ce que j’ai découvert hier soir dans mon lit en lisant cet ouvrage sur l’Afrique, c’est que… 

Dans cette tribu, on ne punit jamais,

on pardonne toujours ! 

On appelle ce peuple “Les Ndébélés”. 

Cette tribu d’Afrique du Sud est connue à travers le monde pour son art très coloré et parfaitement géométrique. 

Leurs vêtements, leurs bijoux (qui pèsent parfois 25KG pour certaines femmes!) et même leurs maisons, sont peints ou recouverts de tissus bariolés. 

Mais ce que l’on sait moins, c’est que chez eux, la punition n’existe pas ! 

Et pas seulement en ce qui concerne les enfants…

Chez eux, aucun adulte n’est puni pour les fautes qu’il commet ! 

Cela vous paraît surréaliste, n’est-ce pas ? 

Eh bien c’est pourtant vrai ! 

Quand un Ndébélé fait une erreur, les autres membres du clan réagissent d’une façon qui peut paraître déconcertante pour nous, Occidentaux : 

Pendant deux jours, ils entourent le “malheureux”, et évoquent avec lui toutes les belles choses qu’il a accomplies par le passé ! 

Au lieu de le condamner ou de le juger, ils rappellent au “fautif” sa valeur et lui montrent ainsi leur soutien. 

De cette manière, ils lui permettent de se reconnecter à sa nature profonde et de réintégrer le groupe.

Pas de sanction ni même de réprimande : la réinsertion sociale est imminente ! 

Pour eux, l’être humain est faillible.

Autrement dit, à leurs yeux, vous pouvez à tout moment vous égarer…

Mais cela ne fait pas de vous pour autant une mauvaise personne ! 

D’ailleurs, ils considèrent que tous les êtres humains sont bons par nature. 

Pour eux, on recherche tous la sécurité, l’amour, la paix et le bonheur.

Il nous arrive simplement, dans cette quête de l’épanouissement, de faire les mauvais choix.

Et quand cela se produit, les autres doivent être présents pour nous permettre de retrouver notre voie, et de poursuivre notre chemin vers la félicité. 

N’est-ce pas là une magnifique leçon de tolérance et d’empathie ? 

D’humilité aussi ! 

Parce que souvent, la volonté de punir procède aussi d’une volonté de dominer l’autre, d’exercer sur lui une forme de pouvoir…

Une fois que l’on a pris conscience de cela, on se rend compte qu’au fond, c’est totalement absurde de condamner ses semblables. 

Je ne dis pas qu’il faut tout pardonner comme le font les Ndébélés…

Personnellement, j’ignore si je pourrais pardonner par exemple à quelqu’un qui ferait du mal à mes enfants. 

Mais ce qui est certain, c’est qu’on juge, on jette la pierre beaucoup trop facilement et trop souvent dans notre société moderne ! 

On passe notre temps à scruter ce que font les autres, à nous comparer, à leur en vouloir pour ce qu’ils ont de plus que nous, ou ce qu’ils font de différent de nous… 

Et si, pour avancer vers plus de paix et d’humanité, on essayait plutôt de se montrer le plus compréhensif possible ? 

Se mettre “dans les bottes de l’autre”… 

Essayer de comprendre ce qu’il/elle vit plutôt que de juger…

Laisser une seconde chance au lieu de verrouiller la porte à double-tour… 

Le choix appartient à chacun. 

Certains sont très rancuniers de nature (peut-être est-ce votre cas?) et ont un mal fou à pardonner. 

Et ce n’est ni bien ni mal. 

Chacun de nous est constitué d’une certaine façon qui le rend unique. 

Mais je suis convaincue d’une chose : plus on fait de pas vers les autres, plus notre cœur s’apaise et notre âme s’allège. 

Alors, qu’en dites-vous… 

Prêt(e) à pardonner et à ouvrir les bras, même si c’est douloureux ?  

Prenez bien soin de vous et des vôtres,

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